Pour pouvoir savourer un bon gâteau, il faut veiller à l’équilibre de l’ensemble en respectant scrupuleusement le dosage des ingrédients de la recette. Pour le CLT, c’est exactement pareil: pour pouvoir profiter de ses nombreux avantages, quelques conditions cruciales doivent d’abord être remplies. Cela commence dès la conception mais pour toutes les autres phases du processus de construction aussi, il y a certains points à signaler où les choses pourraient éventuellement mal tourner. Voici quelques conseils pour éviter des problèmes par la suite, de quelque nature que ce soit.

1. Optimisez le projet de CLT

Le bois a beau être plus durable et donc plus respectueux de l’environnement, il doit également rester plus ou moins abordable afin d’éviter une gueule de bois financière. Une conception bien étudiée avec peu de pertes de coupe peut y contribuer. Elle limite, en effet, la consommation de matériau de base, l’un des coûts les plus lourds. La conception doit, en outre, être adaptée en certains points aux caractéristiques spécifiques du CLT.

Un exemple: si une plancher en CLT repose sur deux points d’appui, la portée doit être de manière optimale de 5 m. Plus il y a de points d’appui, plus les planchers seront fins, et plus la construction sera efficace. La stabilité du bâtiment étant en jeu, nous supposons que tous les calculs de résistance sont corrects. Mais c’est une évidence.

2. Choisissez un partenaire de construction fiable

Les calculs de résistance font bien entendu partie de la pratique standard. D’autres règles sont, en revanche, plutôt propres à la construction en CLT. Il faut savoir que les éléments de CLT en bois doivent arriver au-dessus du niveau du sol extérieur. En raison de l’humidité ascensionnelle, la partie inférieure des éléments en bois doit, de plus, toujours être séparée de la dalle de béton par une barrière hydrofuge horizontale. Pour l’exécution du raccord entre les éléments de CLT et les matériaux de construction bruts aussi, des règles claires sont d’application. En tant qu’exécutant, il faut impérativement les connaître et les maîtriser. En bref, la construction en CLT est bien différente de celle en pierre et en béton. Faites donc appel à un exécutant fiable maîtrisant bien le sujet.

3. Utilisez la communication pour huiler les rouages

En vue d’un processus de construction fluide, vous avez intérêt à collaborer avec un même partenaire pour l’ensemble de la phase d’exécution, c’est-à-dire pour l’étude, la production comme le montage. Si la communication est toujours importante, elle l’est encore plus dans le cas du CLT. Les panneaux en bois sont, en effet, préparés dans une importante mesure dans l’atelier, jusqu’aux ajustements, aux perçages et aux fraisages pour le montage. Cela suppose d’une part que vous fournissiez, en tant que maître d’ouvrage, tous les plans définitifs au préalable et en détail à l’exécutant. Sur le chantier même, il n’y a, en effet, que peu de marge pour des adaptations. Il ne doit d’autre part pas non plus y avoir de friture sur la ligne entre la production et le montage. Une bonne communication fera, comme un genre de lubrifiant, en sorte que toutes les étapes s’enchaînent de manière fluide.

4. N’oubliez pas les détails pratiques lors d’une construction en CLT

De nombreux points pratiques doivent encore être pris en compte afin d’éviter que le processus de construction vire au fiasco. Comme par exemple l’autorisation pour le transport spécial. L’accessibilité au chantier doit également être garantie. Le bois reste, en outre, un produit naturel sensible aux fluctuations de température et à l’humidité. Il va de soi qu’il vaut mieux ne pas laisser traîner les panneaux de CLT sur le chantier. Le risque de dégradations est, en effet, réel s’ils sont exposés plus longtemps et sans protection à des conditions climatiques difficiles. Cela souligne une fois de plus l’importance cruciale d’une coordination optimale entre l’atelier et les équipes de montage.

5. Basez-vous sur des attentes réalistes

Vos attentes de base doivent, enfin, absolument être réalistes, surtout si vous choisissez les panneaux de CLT en guise de finition pour l’intérieur. Soyez conscient que le bois évolue au fil du temps: des joints ouverts ou fissures peuvent apparaître, la couleur peut changer sous l’effet de la lumière,… Et le degré de finition d’un meuble en bois sera par exemple toujours supérieur. Afin d’éviter que votre projet de construction se solde par une déception, nous vous conseillons d’aller jeter au préalable un coup d’œil à quelques projets de référence. Peut-être une belle source d’inspiration supplémentaire!