Le titre peut être pris au sens propre comme au sens figuré. Au sens propre parce que les panneaux en CLT, et par extension le bois, jouissent naturellement de bonnes propriétés isolantes et, avec une isolation supplémentaire, il est parfaitement possible d'atteindre les plus hauts niveaux d'isolation. Et au sens figuré, car cette méthode de construction se prête parfaitement à la construction de logements à basse consommation d'énergie, voire de logements passifs et zéro énergie. Sur le long terme, les coûts énergétiques peuvent donc être considérablement réduits.
Ponts thermiques versus nœuds constructifs
Les ponts thermiques sont définis comme des endroits de l'enveloppe du bâtiment où le transport de chaleur se fait en deux ou trois dimensions. Traduit dans la pratique, cela équivaut à des pertes de chaleur non autorisées, à la condensation de surface et à la formation de moisissures. Cependant, depuis quelques années, le terme est tombé en désuétude et a été remplacé dans les réglementations par « nœuds constructifs », bien qu'ils ne signifient pas tout à fait la même chose.
Un nœud constructif est en fait un endroit dans l'enveloppe du bâtiment où des pertes de chaleur supplémentaires peuvent survenir et se produisent à chaque interruption ou changement d'épaisseur, ou bien où deux structures de séparation se rejoignent : l’appui de fondation, les raccords des fenêtres, les bordures de toit, etc. Il est important de noter que les ruptures dans la couche d'isolation qui sont spécifiques à la structure de séparation ne sont pas considérées comme un nœud constructif. L’ancien terme de « ponts thermiques » ne tenait pas compte de cette séparation.
Impact sur le peb
L'introduction de ce nouveau terme s'est accompagnée d'une manière différente de calculer les pertes de chaleur dues à la transmission : contrairement au passé, l'influence des nœuds constructifs s'ajoute désormais aux transferts de chaleur dus à la transmission par les structures de séparation. Cela a eu un impact particulier sur les résultats des valeurs K des bâtiments, qui sont à présent estimées de manière plus réaliste. L'isolation est donc devenue encore plus importante.
Propriétés isolantes du CLT
En raison du faible coefficient de transmission thermique du bois, les nœuds constructifs dans le CLT sont moins fréquents que dans les méthodes de construction traditionnelles. La construction en couches croisées et la colle entre les deux garantissent que la conductivité thermique des panneaux en CLT est encore légèrement inférieure à celle du bois ordinaire : 0,10 W/m²K contre 0,13 W/m²K. De plus, les couches homogènes permettent d'obtenir une température uniforme sur toute la surface, ce qui favorise le comportement hygrothermique de la construction.
Et les besoins en chauffage des bâtiments en CLT sont également faibles. La haute densité et la capacité calorifique spécifique des panneaux en CLT (1,60 kJ/kgK), combinées à la faible pénétration de la température, en sont la garantie. Conclusion ? En faisant appel aux propriétés isolantes du bois et en les associant à une isolation supplémentaire – les matériaux courants peuvent être utilisés à cet effet – il est possible d’atteindre sans peine les plus hauts niveaux d'isolation. D'ailleurs, l'isolation est appliquée sur l'extérieur de la façade, comme dans les constructions neuves et les projets de rénovation traditionnels.
- Ontwerpscriptie: ontwerpmatig typologisch onderzoek naar “zorgkamers” in hout- en prefabconstructie (Muriel Ghys, 2013)
- BIM – Brussels Instituut voor Milieubeheer. (2011). Infofiche Bouwknopen.
